HOURVARI
Hourvari/Tumult (France, 2020), de Félicien Bonniot (qui signe également le montage) et Pauline Jacquelin (dessins) se compose de trois petits sketchs très évocateurs de l'interaction de l'humain avec la nature et le monde animal. Dans le premier épisode, "Les femmes abeilles, montagnes du Sichuan", les femmes grimpent sur les arbres en fleurs et pollinisent les fleurs. Une abeille est assise sur le manteau fleuri d'une femme. Un trompe-l'œil qui en dit long sur le changement climatique. Le phénomène de pollinisation artificielle en Chine est connu depuis plusieurs années. Pendant la saison, durant deux semaines les femmes-abeilles fertilisent les fleurs, pour une meilleure récolte. Le dessin au crayon, en traits noir et blanc aux lumières changeantes, est empreint de poésie et de délicatesse, s'attardant sur un visage ou un geste. Dans le deuxième épisode, "22 mai 2006, 13h46, Zoo de Munich", un jeune homme saute par-dessus le mur d'enceinte d'un enclos et pénètre dans l'espace réservé aux tigres. Il s'approche d'eux pour mieux les voir. Les tigres s'agitent, l'un d'eux vient vers le jeune homme, mais il est accepté. Il s'assoit pour les regarder, mais deux coups de feu les font tomber au sol. L'épisode "14 feux, Nouvelle-Galles du Sud" capture un incendie et le refuge des personnes et des animaux dans la rivière.